En ce chaud dimanche d’octobre, Philippe Méry, propriétaire des lieux, nous a conté avec passion et moults anecdotes les histoires du Prieuré de Laramière. La visite s’est terminée par un pique-nique dans la cour du prieuré.
De l’ancien prieuré subsistent encore plusieurs bâtiments. Le prieuré des chanoines réguliers de Saint-Augustin fut fondé en 1148 par le moine itinérant Bertrand de Grifeuille. Avec la guerres de Cent ans et les guerres de Religion, le prieuré fut pillé. Au XVIIe siècle, le prieuré se vit attribué comme bénéfice au collège des Jésuites de Toulouse. A la Révolution, il fut vendu comme bien national. Le prieuré forme, avec l’église attenante, un vaste ensemble en fer à cheval. Les ailes est et sud en constituent l’essentiel. La partie la plus intéressante de l’aile Est, est la salle capitulaire, restée à peu près intacte, s’ouvrant sur une galerie de l’ancien cloître. Elle est établie sur plan rectangulaire et comporte trois travées doubles voûtées sur croisées d’ogives. La porte de la galerie est située dans l’axe et est surmontée d’un arc en tiers point. A l’angle sud-est de l’aile sud s’élève un pigeonnier en encorbellement. A l’intérieur du premier étage, l’aile conserve deux salles voûtées d’ogives toriques en amande.
La perte du ruisseau de Rausel au-dessus de laquelle il fut érigé ajoute au charme mystérieux du lieu.